
Myelopathie cervicarthrosique
Le traitement chirurgical a pour but de libérer les structures neurologiques, moelle et nerfs, de leur compression en ouvrant le canal devenu étroit. Ainsi, on arrête la progression de la maladie, avec si possible une amélioration des symptômes déjà présents selon le degré d’évolution de la maladie. Plusieurs types d’intervention peuvent vous être proposés :
Le plus souvent une chirurgie du rachis cervical par voie antérolatérale est réalisée lorsque les lésions concernent un deux ou 3 niveaux maximum ; on réalise une incision au niveau du cou avant d’écarter les muscles pour atteindre la face antérieure des vertèbres. Le niveau à opérer est repéré au préalable par radioscopie. L’ablation du ou des disques intervertébraux est ensuite réalisée, des ostéophytes (becs de perroquet), afin de finalement élargir le canal cervical médullaire. Les disques sont remplacés par des cales ou « greffon » pour permettre de souder les deux vertèbres adjacentes.
Une somatotopie médiane ou corporectomie peut aussi être pratiquée : La partie médiane de la vertèbre est retirée par voie antérieure et on réalise une ostéosynthèse (une fixation par plaque métallique) des vertèbres.

Tumeurs Intra-durales
La chirurgie est le plus souvent nécessaire pour retirer ces tumeurs. Elle permet non seulement de traiter les symptômes mais aussi d’affirmer le diagnostic avec certitude. Dans le cadre des tumeurs bénignes, aucun traitement complémentaire n’est en général effectué. Par contre, si la tumeur est plus agressive ou s’ il y a un résidu qui n’a pas pu être retiré au cours de la chirurgie, il peut être nécessaire de compléter le traitement par de la radiothérapie et/ou de la chimiothérapie.
Si la chirurgie n’est pas possible, un des traitements possibles est la radiochirurgie, qui consiste en de la radiothérapie très localisée, qui a pour but de « stériliser » la tumeur.
Les dossiers des patients qui ont une tumeur intradurale peuvent être discutés en réunion pluridisciplinaire avec tous les intervenants susceptibles de traiter de ce type de maladie.
L’intervention :
Elle a pour but de retirer la tumeur et de libérer le tissu nerveux (moelle épinière ou nerf de la moelle). Le chirurgien accède à la tumeur selon le trajet le plus court possible, en s’aidant de la radiographie avant ou pendant l’intervention pour repérer le bon niveau. La plupart du temps l’incision est au milieu du dos. Pour des tumeurs situées en avant ou sur le côté de la moelle, il peut arriver que l’incision soit sur le côté au niveau du cou, du tronc ou du ventre en fonction du niveau concerné. Pour accéder à la tumeur, le chirurgien doit retirer une partie des vertèbres, qu’il remettra en place en fin d’intervention si nécessaire. Si la tumeur est « accrochée » à la dure-mère (méningiome), cette partie de la méninge est retirée et le defect est remplacé par de la dure-mère synthétique. Si la tumeur est développée au dépends d’un nerf, il peut arriver de le sectionner, en général sans conséquence pour le patient. Si la tumeur est dans la moelle, il est alors nécessaire de se créer un passage au sein de celle-ci, ce qui peut avoir des conséquences neurologiques.

Hernie discale cervicale
La voie d’abord est classiquement antéro-latérale, ce qui permet d’accéder à l’avant du disque. Après ablation complète du disque, il est possible d’enlever (généralement sous microchirurgie) la hernie discale. Cette intervention est le plus souvent complétée d’une arthrodèse (fusion des deux vertèbres) pour traiter l’instabilité due à l’ablation du disque. Certains centres pourront proposer la mise en place d’une prothèse cervicale.
La voie postérieure est très peu utilisée (incision dans la nuque) en raison de son risque neurologique due à la présence de la moelle épinière, qui rend très difficile l’accès à la hernie. Ce type d’intervention ne nécessite pas habituellement de transfusion sanguine. Comme toute intervention chirurgicale, elle laisse toujours des traces cicatricielles superficielles et profondes.

Nevralgie cervico-brachiale
Lorsque le traitement médical n’arrive pas à bout de vos douleurs et que la gêne persistante vous empêche de mener une vie normale, un traitement chirurgical pourra être envisagé. La chirurgie est à envisager dès la première consultation chez votre médecin en cas d’existence de trouble neurologique (paralysie d’une racine nerveuse, troubles de la marche, perte de force d’un membre…)
La compression d’une racine nerveuse va entraîner une Névralgie Cervico-Brachiale (NCB) – équivalent d’une « sciatique » du bras – avec une douleur irradiant sur, plus ou moins, l’ensemble du membre supérieur jusqu’aux doigts. Cette douleur peut s’accompagner de troubles de la sensibilité de type fourmillements ou picotements (paresthésies), des sensations de perturbations de la sensibilité (impression de gros doigt) (dysesthésies), pouvant aller parfois jusqu’à la perte de la sensibilité (anesthésie). Il peut exister aussi des troubles de la motricité (simple sensation de faiblesse, voire perte de la force musculaire pouvant aller parfois jusqu’à une paralysie partielle ou complète d’une partie du membre supérieur.
La compression de la moelle épinière peut entraîner des troubles sensitifs et moteurs aux membres supérieurs et/ ou aux membres inférieurs.
L’existence de troubles neurologiques sensitifs et/ou moteurs impose de consulter rapidement.
La chirurgie permet de traiter efficacement 90% des névralgies cervico brachiales quand elles sont dues à une hernie discale. Le but de la chirurgie est de traiter les douleurs dans le bras. L’efficacité du traitement chirurgical est moindre pour les douleurs du cou. En cas de trouble neurologique présents en pré opératoire, la récupération est incertaine et vous pouvez conserver un handicap même à distance de la chirurgie.
